
Aujourd’hui, toute jeune femme devrait recevoir la connaissance, par son entourage proche ou ses amies, qu’un accouchement se prépare physiquement, psychologiquement et spirituellement. Nous utilisons actuellement le terme accoucher « en conscience ».
Par chance, dans notre société contemporaine d’informations continuelles, nous avons énormément de ressources à disposition et cela 24h sur 24 pour aider la jeune femme à traverser au mieux cet événement mystérieux initiateur de transformation intérieure.
Aperçu comme un miracle, la représentation de l’accouchement existe depuis la nuit des temps, en allant des peintures rupestres aux témoignages de vidéos actuelles défilant perpétuellement sur la toile par tout en chacun.
Lors de ma troisième grossesse, j’ai réalisé qu’il fallait inévitablement que je confronte mes peurs liées à l’accouchement et chercher des solutions à cette thématique des bébés en siège (mes deux premières filles étaient positionnées en siège) et des césariennes programmées qui à l'époque pour ce genre de cas étaient inévitables.
Comment désamorcer la dynamique du bébé en siège grâce à la psycho-bio-généalogie et psycho-somatique avec le Docteur Jean-Claude Fajeau.
Connaissance et prises de conscience de nos peurs conscientes et inconscientes
Grâce au livre du Dr Fajeau, « Guérir, un acte d’Amour », j’ai pu découvrir des mécanismes biologiques de l’origine de nos peurs méconnus jusque-là. En voici un bref extrait :
« C’est la peur de la « chose » qui crée la « chose ».
La peur crée un surstress qui s’amplifie au fil des jours et peut devenir intolérable jusqu’à un seuil que l’individu ne peut plus gérer.
La peur inconsciente crée une situation beaucoup plus difficile. En effet, la personne ne peut ni éviter, ni affronter la situation. Elle vit alors une angoisse indéfinissable. Le surstress atteint très vite des niveaux dangereux.
La situation ne peut être gérée que par le Cerveau Biologique, et non par la pensée.
Devant une telle situation, le Cerveau Biologique doit alors trouver une solution pour ramener le stress à une limite supportable, proche de zéro. Il sort la cassette biologique, la maladie.
Il s’agit d’un mécanisme biologique de survie.
C’est ainsi que lorsque nous avons la peur de la chute, quand c’est trop fort, le cerveau envoie la chute. À l’instant où nous sommes parterre, nous n’avons plus la peur de tomber puisque nous y sommes.
C’est un mécanisme purement spatio-temporel qui s’applique à toutes les peurs.
Si l’on ne prend pas conscience de ce qui provoque cette peur, cela recommence et le cerveau devra à nouveau envoyer la solution biologique de survie.
Seule la prise de conscience de la partie inconsciente du conflit permet de sortir du conflit. »
En ayant découvert la façon directe et efficace de soigner ses patients, nous avons donc décidé d’entreprendre une thérapie avec le docteur Jean-Claude Fajeau pour élucider la mystérieuse histoire des bébés en siège dans nos arbres généalogiques. Ce travail de psycho-bio-généalogie et psychosomatique nous amènera plusieurs réponses et solutions.
Dans notre histoire familiale, nos deux premiers bébés étaient positionnés en siège. Comment cela est-il possible ? Que nous cache cette position du bébé en siège ?
Une première piste indique une envie pressante et inconsciente de connaître le sexe de l’enfant dès sa venue au monde:
Dans l'ancien temps, la famille voulait connaître hâtivement le sexe du bébé, pour surtout savoir s’il s’agissait d’un garçon, car un garçon était toujours le bienvenu dans la descendance, un héritier, un futur chef de famille! Donc si l’enfant présentait ses fesses en premier, il facilitait ainsi la lecture de la nature de son sexe, et les personnes présentes pouvaient annoncer la nouvelle très rapidement. Le thérapeute nous a suggéré de demander le sexe du troisième bébé par échographie, ce que nous avons fait. Et j’ai pris conscience que l’échographie pouvait être vécue positivement. Qu'a elle seule solutionnait un conflit établi de longue date dans les consciences familiales, pour autant qu’elle soit effectuée avec sensibilité et respect par le corps médical.
Cela a désamorcé cette idée que le bébé doit absolument montrer son arrière-train en premier. Notre troisième bébé s’est donc mis naturellement dans la position souhaitée, comme il n’y avait plus ce besoin urgent de connaître le sexe, comme auparavant où l'on recevait la surprise à la naissance. Une première libération pour le bébé: celui-ci ressent que la pression des parents exercée sur la nature de son sexe s'est effacée et qu'il peut venir à son rythme et de manière naturelle au monde, en se positionnant donc la tête en bas.
Après deux filles, il est légitime pour les parents de désirer un garçon comme troisième enfant. Le fait de connaître le sexe de bébé à l'avance, permet aux parents de faire le deuil de ce projet, dans notre cas, de progéniture masculine. Le bébé est libéré de cette demande inconsciente et les parents peuvent se préparer avec calm et bienveillance à la venue d'une troisième fille.
La deuxième piste était que pendant la grossesse, il arrive que la femme crée comme un cercle autour d’elle, c’est-à-dire qu’elle établit des limites à ne pas franchir, surtout à l’égard de son homme. Comme à l’image des châteaux forts qui se faisaient assiéger. Ceux-ci avaient un fossé tout autour de leurs murs, ils se protégeaient derrière les remparts, mais comme ils leur étaient impossible de sortir de quelconque manière, ils finissaient par se rendre affamés, assoiffés, exténués. La femme avec son bébé en siège le garde pour elle seule et en entier, elle exclut le père inconsciemment, en lui interdisant « l’entrée » au royaume. Certaine femme refuse donc l’approche du mari du point de vue des échanges d’ordre intime et sexuel et cela engendre la position du bébé en siège fidèle à ce que ressent la mère.
La troisième piste a été de voir la peur de l’homme, cette peur de perdre sa femme à l’accouchement suite -la plupart des cas - à une hémorragie. Donc la césarienne est la réponse biologique du cerveau et devient le moyen de survie obligée pour le clan!
Jean-Claude Fajeau, grand défenseur de la césarienne, me proposait de revivre un accouchement par césarienne en toute conscience et dans l’acceptation totale de cet acte médical. Cela m’a semblé d’une provocation intense, car je l'avais déjà expérimentée pour ma deuxième fille (lire le témoignage: humaniser la césarienne). Et allez savoir pourquoi, une colère a subitement surgit en moi. Je cherchais des solutions concrètes pour retrouver ma performance féminine et cet affront m’a poussé à me surpasser et à être persuadée que l’avenir de la naissance de l’être humain valait la peine d’être revisitée. Cet encouragement vers cette voie me semblait absurde. Cela m’a donné une abondante motivation et une nouvelle force s’est installée en moi, celle de suivre mon instinct maternel. Cet élan m'a été murmuré par une voix remplie de conviction et d’expérience semblant surgir du Néant.
Merci à Jean-Claude Fajeau pour sa présence, son savoir et sa foi en la guérison de chacun et chacune. La lecture de ses livres peut nous amener tant de prises de conscience par rapport à ce que nous vivons. Je vous recommande vivement la visite de son site www.centrephilae.com et le courage de faire un bout de chemin vers la guérison intérieure avec lui!
« Car même les meilleurs s’égarent dans les mots quand ils doivent exprimer ce qu’il y a de plus ténu, de presque indicible. Mais je crois cependant que vous n’en serez par réduit à demeurer sans solution si vous vous en tenez à des choses qui ressemblent à celles où se reposent en ce moment mes yeux. Si vous vous en tenez à la nature, à ce qu’elle a de simple, à ce qui est petit, que presque personne ne voit, et qui peut justement se transformer à l’improviste en quelque chose de grand, d’incommensurable; si vous avez cet amour pour l’infime et cherchez fort simplement, en serviteur, à gagner la confiance de ce qui paraît pauvre – alors tout deviendra pour vous plus léger, plus homogène et, d’une certaine façon, plus propre à réconcilier non votre entendement, peut-être, qui étonné, restera en arrière, mais le plus intime de votre conscience, de votre éveil et de votre savoir. Vous êtes si jeune, si antérieur à tout commencement, que j’aimerais vous prier, autant qu’il est en mon pouvoir, très cher Monsieur, d’avoir de la patience envers tout ce qu’il y a de non résolu dans votre cœur et d’essayer d’aimer les questions elles-mêmes comme des chambres verrouillées, comme des livres écrits dans une langue très étrangère. Ne partez pas maintenant à la recherche de réponses qui ne peuvent pas vous être données parce que vous ne pourriez pas les vivre. Et ce dont il s’agit, c’est de tout vivre. Vivez maintenant les questions. Peut-être, alors, cette vie, peu à peu, un jour lointain, sans que vous le remarquiez, vous fera-t-elle entrer dans la réponse. »
Rainer Maria Rilke, lettres à un jeune poète et autres lettres. P.55. Flammarion. Ecrivain que Bert Hellinger aimait beaucoup citer.
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