La connaissance de nos mémoires de la violence entre l'homme et la femme.

Publié le 9 octobre 2022 à 12:40

La voie vers la réconciliation.

 

L’image d’un cercle composés d'hommes et de femmes marchant et qui tournent en rond depuis la nuit des temps.

Il représente un tourbillon d’insultes, de violence et de vengeance continuelle entre ces hommes et ces femmes.

Puis un jour, à un moment donné, une femme se fait éjecter du cercle, et au même instant, un homme. Les deux vont se dire intérieurement : « stop », trop c'est trop.

Ils vont se poser la question, d’où vient cette haine qui m’habite? Ce sentiment de colère que je ressens parfois vis-à-vis de mon partenaire ? Est-ce que cette rancœur m’appartient réellement ?

 

En tant que femme, j’ai une mémoire de violence ancrée en moi-même, transmise par les femmes de mon système qui ont subi des violences de la part des hommes. Cette violence, je la ressens en moi-même et je l’accueille. Je vais ressentir la douleur, la peine, les blessures infligées à ces femmes, je vais ressentir toutes ces émotions de peur, de dégoût, de tristesse qui me traversent. Intérieurement, je vais me mettre en lien avec toutes ces femmes. Je les vois et je leur dis : « Oui. Je vous vois. Je ressens votre douleur, votre peine, votre chagrin » et « je m’incline devant votre tragique destin ». Sans vouloir changer quoi que ce soit au passé de ces femmes, je porte en moi-même un espace pour elles. Ainsi elles se sentiront vues et honorées telles qu’elles ont été. Je leur dirai également: « je suis une femme comme vous, je vous aime, vous avez toutes une place dans mon cœur » et "c'est avec vous toutes que j'avance désormais dans ma vie", "merci".

 

Quand la femme inflige des violences en retour à l’homme ou aux hommes, elle leur dit intérieurement (en s’adressant aux femmes de son système) : « je me venge en votre mémoire ». En prenant conscience de l’impact de cette phrase, la femme pourra petit à petit se libérer du désir de s’en prendre au genre masculin. Elle ressentira peut-être de la mauvaise conscience, celle de ne plus appartenir au clan de ces femmes violentées de son système, voir du monde. Cette mauvaise conscience est ressentie par notre état adulte et avec elle nous grandissons et devenons ainsi responsables de nos choix et du bon déroulement de notre vie avec assurance et confiance.

Puis la femme se met intérieurement en lien avec les hommes qui ont agressé les femmes. Elle les voit et s’incline devant leur lourd destin. Elle leur dira : « je vous vois, je vous aime », « sans vous la vie ne serait pas arrivée jusqu’à moi ». Et elle dira aux femmes : « s'il-vous-plaît, regardez-moi d’un bon œil si j’aime les hommes qui vous ont fait du mal, sans eux, la vie ne serait pas arrivée jusqu'à moi et je n'aurais pas pu donner moi-même la vie ».

 

L’homme a aussi en lui-même des mémoires de violence que les hommes de son système ont faites aux femmes.

Il aura de temps en temps ce sentiment d’impuissance en voyant sa femme se fâcher contre lui sans raison particulière à ses yeux.

Il sera aussi peut-être pris par des sentiments de haine et d’agression incontrôlables, sans savoir d’où ces émotions proviennent.

Il pourra dire aux hommes de son système : « je suis comme vous, je vous aime et je répète ce que vous avez fait, par amour pour vous ». Quand l’homme prend conscience qu’il agit pour assouvir son besoin d’appartenance à ce clan d’hommes, il peut se libérer de ce besoin inconscient de "faire pareil" plus facilement. Il ressentira également de la mauvaise conscience, celle de s'éloigner de ce clan d’hommes violents. Il dira aux hommes de son système : "regardez-moi d’un bon œil si j’aime ma femme en la traitant avec douceur et en étant à son service. Grâce à elle, j’ai maintenant quatre enfants et la vie continue."

Cette mauvaise conscience aura un effet bienfaiteur sur la relation qu’il aura avec sa compagne. Il s’ouvrira à la violence qui l’habite et saura y faire face quand elle surgit dans la vie de tous les jours. L’homme peut dire à sa femme : « j’ai agi comme un enfant qui a peur de perdre sa place. Maintenant je comprends d’où vient ta colère contre moi. Je vois la souffrance que les femmes de nos systèmes d’origines ont vécu. Je te remercie d’être ma femme. Regarde-moi comme ton homme, seulement comme ton homme. »

 

Un exercice puissant.

Quand l'homme et la femme arrivent à se regarder en silence dans les yeux, quelque chose d'impalpable se passe à l'intérieur de leur âme. Assis l'un en face de l'autre en lien avec la profondeur du regard donne un espace propice à la réconciliation au sein du couple. Cela permet de voir l'autre tel qu'il est devant nous, de le voir sans artifices ni images internes ni philtres ni jugements. Se regarder l'un l'autre nous donne l'opportunité d'être dans un moment d'espace sacré. Ces instants de silence partagés par la voie du regard nous offre l'un des plus beaux présents: celui de ressentir à l'intérieur de nous-même que dans la grâce d'un échange visuel, nous renforçons et nourrissons notre amour au-delà des mots et des images passés.

 

 

"Les mots-clés magiques (Dans le livre Histoires d'Amour)

"Dans la relation de couple, il existe trois mots-clés magiques:

Le premier est: "OUI", le second: "S'IL-TE-PLAIT" et le troisième: "MERCI".

Extrait tiré du petit livre illustré: Ce qui importe, de Bert Hellinger. Hellinger Publication."

 

 

 

 


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