
S'octroier des moments précieux de recueillements intérieurs grâce à la pratique du Yoga Iyengar.
J’avais ce besoin d’être avec moi-même et de créer une bulle de béatitude à l’intérieur de tout mon être. Je prenais le temps d’organiser ces pauses bien-être malgré la présence constante de mes trois premières filles et de nos animaux de compagnie très demandeurs.
« L’énergie veut aussi dire que l’on crée des conditions favorables à l’enthousiasme. Peu importe le domaine, aucun être humain n’a jamais accompli quelque chose de grand sans enthousiasme (l’origine grecque de ce mot signifie d’ailleurs que l’on est avec le Divin). On médite bien quand on a pu libérer l’enthousiasme pour la pratique, quand le corps fonctionne bien et quand le mental est heureux et tranquille (les petites joies de la vie quotidienne participent à la voie spirituelle). »
Extrait du livre: Patanjali et les Yogas Sûtras de Jean Bouchart d'Orval. Le Relié Poche
Je prendrai donc soin de moi en prenant le temps nécessaire pour m’adapter au changement continuel de mon corps. Au fil des mois de grossesse, j’apprendrai à ralentir le rythme des journées. À voir et découvrir mon ventre prenant de l'ampleur telle la montgolfière et à me préparer une routine quotidienne de pratique du Yoga Iyengar.
Pour cette quatrième grossesse, j’avais un corps très athlétique grâce à la pratique du Yoga Iyengar. J'étais donc en pleine forme physique malgré mon âge avancé pour une grossesse- quarante deux ans. J’ai traversé ces neuf mois en pratiquant avec discipline, rigueur et souplesse des postures spécifiques et adaptées pour chaque trimestre avec l’aide d’une professeure certifiée.
Les postures de Yoga aident tout au long de la grossesse à trouver des solutions pour soulager les différents maux (remontées acides, crampes, douleurs musculaires). Elles permettent également à maintenir la souplesse de certains muscles ou à fortifier les jambes (pour la préparation au marathon de l'accouchement) ou à libérer le ventre quand il devient très lourd. Quand on peut pratiquer Sirsana avec un ventre rond comme un grand ballon, quel cadeau!
Le Yoga permet une détente du corps et du mental. La pratique de certaines postures aident à mieux digérer et donc à mieux dormir. C’est aussi un bercement pour le bébé qui perçoit les changements de positions dans le ventre de sa mère. Par exemple, les postures inversées telles que Sirsasana ou Salamba Sarvangasana lui donneront aussi l'occasion de ressentir de nouvelles perceptions spaciales et de sortir aussi de sa zone de confort avant l'heure!
Voici deux extraits tirés du livre de BKS Iyengar: La voix de la paix intérieure. Libérez le potentiel créatif de la vie. Voyage vers la plénitude et la lumière. Aventure secrète
« Nous aurons besoin d’une grande quantité d’énergie pour le Voyage Intérieur, et d’une énergie très subtile, de grande qualité. » « Si je dis « détendez votre cerveau », vous ne pouvez pas le faire. Si je vous mets dans un asana spécifique, votre cerveau se détend et vous devenez calme. Telle est la beauté du Yoga. Si vous faites Halasana (la posture de la charrue), votre cerveau devient complètement calme. Si vous êtes mentalement abattu, vous pouvez faire Setu Bandha Sarvangasana (la posture dans laquelle le corps est arqué comme un pont) pendant dix minutes, et votre dépression disparaît sans que vous sachiez comment cette transformation s’est produite. Voilà comment on utilise le corps pour travailler sur l’esprit. »
Pranayama
Le souffle est un outil précieux et un cadeau à disposition tout au long de la grossesse et d’une importance primordiale pour accompagner les vagues lors de l’accouchement. Cependant, pour en bénéficier, la femme devra s’entraîner à respirer, à observer la façon dont l’air entre et sort de ses poumons. À percevoir quelles parties le souffle va-t-il toucher lors de son passage dans le corps. Quel en est son rythme. Puis apprendre à calmer et ralentir sa façon de respirer sans force ni crispation. Le but est très simple, faire en sorte d’allonger petit à petit l’inspiration puis d’allonger petit à petit l’expiration. En pranayama, nous observons notre respiration en pratiquant certaines postures, comme celle d’être couchée avec la tête et le dos soutenu par des couvertures. Le fait d’être allongée sera plus facile pour détendre le corps et donc le mental.
Une posture que j’ai beaucoup utilisée était Supta Baddha Konasana. Une posture très reposante où il est aisé de pratiquer les inspirations et expirations longues, lentes et conscientes à travers les narines. À pratiquer avec le matériel nécessaire en fonction du volume du ventre et de la souplesse du bassin. Des bolsters ou des briques seront utiles pour soutenir les genoux et créer de la légèreté au niveau du bas-ventre.
Au fur et à mesure que le ventre prend du volume, les postures vont s’adapter. Nous rajouterons plus de couvertures ou de coussins pour soutenir le dos. Avec la respiration lors du Pranayama, nous apprenons aussi à détendre le corps, à relâcher les tensions dans le visage, à reposer les sens. Nous entrons ainsi dans une méditation consciente de tout notre corps, qu’on aura détendu, puis de nos sens que nous aurons éteints, puis de notre mental qui sera simultanément apaisé.
Quand la concentration se pose sur notre souffle, les pensées perdent leur rythme, elles s’effacent pour laisser la place à l’observation de la respiration. À chaque inspiration nous ressentons l’air qui nourrit l’intérieur de notre corps. À chaque expiration, nous accompagnons le souffle aux endroits crispés et cela amène ainsi une détente dans ces régions endolories. selon mon expérience, d’être pleinement concentré sur la respiration élimine le flux des pensées. Cela permet par la même occasion d’éliminer les émotions sous-jacentes aux pensées telle que la peur et l’auto-jugement.
Le souffle est la clé qui nous ouvre toutes les portes à franchir dans le voyage de notre vie. Il nous ramène au plus profond de nous-même et nettoie sur son passage quantité de nœuds formés à notre insu. Lorsque par exemple, nous avons bloqué la respiration à maintes reprises durant certains événements traumatisants de notre vie.
Pranayama se compose de deux mots “prana” et “yama”.
La première partie du mot, “prana“, désigne la puissance vitale, la force qui soutient la vie dans le monde physique. Cette force de vie coule comme un sang subtil dans des vaisseaux appelés nadis. Ces nadis sont les mêmes vaisseaux que les méridiens de la médecine chinoise, stimulés par des aiguilles en acuponcture.
Dans la littérature yogique, le prana est décrit comme de l’air fin, et la respiration propulse son mouvement. En effet, la respiration n’existe pas uniquement sur le plan physique : elle se manifeste également dans la dimension psychique sous-jacente. Nous respirons de l’air avec nos poumons, et nous respirons le prana avec notre corps subtil.
Pour que le corps fonctionne, le prana est nécessaire. Des blocages dans le réseau de nadis ont pour conséquence des lourdeurs, voire des maux et maladies.
Le prana est également important dans le fonctionnement de l’esprit : lorsque le prana est bloqué ou inerte, l’intellect stagne, perdant son potentiel créatif.
La seconde partie du mot, “yama”, signifie maîtriser ou contrôler. Selon la manière dont le mot est décomposé, il peut aussi se traduire par prolonger, ou augmenter.
Extraits tirés du site:
https://www.yogaetmeditationparis.fr/prana-et-pranayama/
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